COMMUNIQUE DE PRESSE
2005-003-FR
Luxembourg/Bruxelles, le 3 février 2005
L’activité 2004 du Groupe BEI
En 2004, la Banque européenne d’investissement a prêté
un total de 43,2 milliards d’EUR (42,3 milliards d’EUR
en 2003) à l’appui de projets concourant à la
réalisation des objectifs de l’Union européenne.
Les financements accordés dans les États membres de
l’UE à 25 se sont élevés à un
total de 39,7 milliards d’EUR (dont 3,8 milliards d’EUR
dans les dix nouveaux États membres), et 3,5 milliards d’EUR
de prêts ont été octroyés dans les pays
à l’extérieur à l’Union.
Les prêts dans les pays en voie d’adhésion (Bulgarie
et Roumanie) se sont montés à 119 millions d’EUR
et, dans les pays des Bal-kans occidentaux, la BEI a soutenu des
projets de développement à hauteur de 461 millions
d’EUR.
Les prêts appuyant les politiques européennes en faveur
du développement ont totalisé 2,9 milliards d’EUR.
Dans le cadre de la Facilité euro-méditerranéenne
d’investissement et de partenariat (FEMIP), des prêts
ont été accordés à concurrence de 2,2
milliards d’EUR, tandis que 440 millions d’EUR de prêts
ont servi à financer des projets dans les pays d’Afrique,
des Caraïbes et du Pacifique signataires de l’Accord
de Cotonou, 100 millions d’EUR en Afrique du Sud et 233 millions
d’EUR en Asie et en Amérique latine.
En 2004, le Fonds européen d’investissement (FEI)
– la filiale du Groupe BEI spécialisée dans
le capital-risque et les garanties – a pris des participations
d’une valeur de 358 millions d’EUR dans des fonds de
capital-risque, portant ainsi le total de son portefeuille à
2,8 milliards d’EUR. Il a en outre fourni un total de 1,4
milliard d’EUR sous forme de garanties couvrant les portefeuilles
de PME d’intermédiaires financiers.
Pour financer ses prêts, la BEI a levé un total de
50 milliards d’EUR sur les marchés internationaux des
capitaux en lançant 282 émissions obligataires libellées
dans 15 monnaies.
Au 31 décembre 2004, l’encours des prêts de
la BEI se montait à 265,8 milliards d’EUR et l’encours
de ses emprunts à 214,8 milliards d’EUR.
La cohésion économique et sociale dans l’UE
élargie (28,5 milliards d’EUR)
La mission fondamentale de la BEI et sa première priorité
opérationnelle consistent à favoriser la cohésion
au sein de l’UE en contribuant à réduire les
déséquilibres entre les différentes régions.
Avec l’élargissement de l’Union à l’est,
cette priorité revêt une importance encore plus grande,
puisque tous les nouveaux États membres sont désignés
comme zones assistées.
Au sein de l’UE à 25, des prêts individuels
(à l’appui de projets bien définis, instruits
par les services de la Banque) pour un total de 21,5 milliards d’EUR,
ont été accordés en 2004, à l’appui
d’investissements contribuant à renforcer le potentiel
économique des zones assistées. Un montant supplémentaire
de 7 milliards d’EUR a été octroyé à
des banques partenaires sous forme de lignes de crédit (appelées
prêts globaux) destinées à financer des projets
mis en œuvre par des PME et des investissements publics de
petite dimension. Le total des prêts en faveur du développement
régional – 28,5 milliards d’EUR – représente
environ 72 % de l’ensemble des prêts de la BEI dans
l’UE à 25.
Les principaux secteurs financés dans les zones assistées
au titre du développement régional ont été
les infrastructures de transport et de télécommunication
(39 % des prêts individuels), l’industrie et les services
(20 %), les infrastructures urbaines (14 %) ainsi que les infrastructures
destinées à l’éducation et à la
santé (11 %). Dans les nouveaux États membres, la
BEI a poursuivi ses efforts pour soutenir l’investissement
étranger direct (IED), qui contribue au transfert de savoir-faire
et de capital vers ces pays et, de ce fait, à la modernisation
et à la restructuration industrielles.
La coopération avec la DG Politique régionale de
la Commission européenne s’est encore intensifiée,
notamment pour coordonner au mieux l’activité de la
BEI avec les opérations des Fonds structurels, qui sont désormais
accessibles également aux nouveaux États membres.
Une économie européenne fondée sur la connaissance
et l’innovation (7 milliards d’EUR)
Pour la seule période 2004-2006, le but de la BEI est de
fournir 20 milliards d’EUR de financements à moyen
et long terme dans les domaines clés que sont l’éducation
et la formation, la R-D et la diffusion des connaissances (lancement
de produits, procédés et services innovants, en particulier
dans le secteur privé), ainsi que la création et la
diffusion des TIC (matériel, contenus et applications, notamment
services électroniques). Cela inclut les prêts à
l’appui du programme de projets à démarrage
rapide, qui s’inscrit dans le volet « innovation »
de l’Action européenne pour la croissance.
Jusqu’à maintenant, la BEI a respecté les engagements
pris au titre de i2i. À la fin de 2004, le total des prêts
approuvés depuis le lancement de i2i en 2000 se montait à
34,4 milliards d’EUR, et les contrats de financement signés
à 24,1 milliards d’EUR. En 2004, une soixantaine de
prêts a été accordé au titre de i2i pour
un total de 7 milliards d’EUR (6,2 milliards d’EUR en
2003 et 3,6 milliards d’EUR en 2002).
Les prêts accordés au titre de i2i depuis 2000 ont
porté sur trois grands domaines : la R-D et l’investissement
en aval (42 %), l’éducation et la formation à
l’appui d’une meilleure employabilité (29 %),
et les TIC (29 %). Les projets ont été répartis
dans toute l’Union à 25 : les trois quarts environ
du total des prêts ont concerné des zones de développement
régional, contribuant à installer l’économie
de la connaissance dans ces régions moins favorisées.
Quelque 80 % du total des financements ont été accordés
au secteur privé. La réserve de projets i2i étant
bien étoffée, la BEI devrait réussir à
atteindre son objectif consistant à mobiliser, d’ici
2010, 50 milliards d’EUR à l’appui de la Stratégie
de Lisbonne.
Le financement de la R-D et de l’innovation implique des
risques différents de ceux qui s’attachent au financement
d’actifs matériels. C’est pourquoi la BEI a progressivement
renforcé sa capacité d’accorder des prêts
assortis d’un risque plus élevé, en accroissant
ses provisions au titre de son Mécanisme de financement structuré
(MFS). Les prêts dans le cadre du MFS seront accordés
plus largement pour des opérations assorties de risques supérieurs
à la moyenne dans le domaine de la R-D et de l’innovation.
La BEI a également pris des initiatives pour mieux répondre
aux besoins de financement spécifiques des entreprises de
taille intermédiaire (employant entre 250 et 3 000 salariés),
en particulier pour ce qui est de financer la R-D. Elle travaille
actuellement à l’élaboration de nouveaux instruments
financiers qui permettraient d’optimiser la combinaison des
prêts et des aides non remboursables (généralement
fournies par l’UE, mais aussi par les budgets nationaux) et
donc de mobiliser davantage de ressources pour les investissements
dans la RDI.
Le Fonds européen d’investissement (FEI) appuie l’initiative
Innovation 2010 en prenant des participations dans des fonds de
capital-risque. En 2004, le FEI a investi à ce titre 358
millions d’EUR (135 millions d’EUR en 2003), portant
le total de son portefeuille de participations à 2,8 milliards
d’EUR répartis entre quelque 200 fonds opérant
dans l’UE à 25. L’an dernier, les investissements
réalisés dans une quinzaine de fonds de capital-risque
se sont traduits par un large éventail d’opérations
en Italie, en Espagne, en France, au Royaume-Uni et en Allemagne,
et par quelques opérations dans les nouveaux États
membres. Le FEI fonctionne comme un fonds de fonds, avec une orientation
préférentielle (deux tiers de son portefeuille) vers
les fonds qui se spécialisent dans le financement d’entreprises
en phase initiale (essentiellement TIC et sciences de la vie) et
dans le secteur des hautes technologies. Il est ainsi devenu, sur
ce segment, l’un des principaux fournisseurs de capital-risque
en Europe. Ces derniers temps, le FEI a élargi le champ de
sa politique d’investissement pour financer également
des fonds qui soutiennent des entreprises en phase intermédiaire
ou avancée. Plus de 80 % des ressources qu’il a investies
à ce jour proviennent de la BEI, la Commission apportant
également des capitaux.
Le climat prévalant sur le marché du capital-risque
demeure difficile, en particulier sur le segment des entreprises
en phase initiale. La présence des investisseurs privés
reste fragmentaire, principalement en raison des incertitudes économiques
et d’une forte réticence à prendre des risques.
En des temps aussi difficiles, la présence du FEI sur le
marché est d’autant plus importante, car elle représente
une source stable de financements et encourage par conséquent
l’apport de ressources par le secteur privé.
Le FEI soutient également, de façon indirecte, les
investissements des PME en octroyant des garanties sur les portefeuilles
de prêts aux PME d’institutions financières et
d’organismes publics de garantie. En 2004, il a fourni un
total de 1,4 milliard d’EUR sous forme de garanties couvrant
des portefeuilles de PME, portant ainsi à 7,7 milliards d’EUR
le total de son portefeuille de garanties. Les garanties qu’il
accorde facilitent la titrisation de ces portefeuilles de prêts
ou abaissent le taux de capital réglementaire affecté
à de tels actifs, ce qui offre aux banques davantage de marge
pour prêter aux PME.
Les réseaux transeuropéens (7,9 milliards d’EUR)
Des réseaux de transport, d’énergie et d’information
performants constituent un élément essentiel pour
l’intégration économique de l’UE élargie.
En réponse aux initiatives européennes successives
concernant les réseaux transeuropéens (RTE) dans l’UE
à 25 et les pays en voie d’adhésion, la BEI,
qui est déjà un acteur majeur dans le financement
des RTE depuis dix ans, a encore renforcé son activité
de prêt dans ce domaine. Elle accorde notamment une attention
toute particulière au volet du programme à démarrage
rapide consacré aux RTE, dans le cadre de l’Action
européenne pour la croissance. Sur la période 2004-2006,
jusqu’à 25 milliards d’EUR serviront à
financer les RTE de transport, et en particulier les projets relevant
de ce programme. Dans certains cas spéciaux, les prêts
pourront être accordés à hauteur de 75 % des
coûts d’investissement et sur une durée allant
jusqu’à 35 ans, avec des conditions de remboursement
plus souples.
En 2004, les prêts signés à l’appui de
projets de RTE au sein de l’UE élargie ont totalisé
7,9 milliards d’EUR, dont 6,6 milliards pour les transports
et 1,3 milliard pour l’énergie.
La protection de l’environnement (10,9 milliards d’EUR)
En 2004, les prêts individuels signés par la BEI en
faveur de projets environnementaux ont totalisé 10,9 milliards
d’EUR, dont 10,4 milliards dans l’UE à 25 (9,8
milliards dans l’UE à 15). La Banque a ainsi atteint
l’objectif qu’elle s’était fixé,
à savoir consacrer aux projets environnementaux 30 à
35 % du total annuel de ses prêts individuels dans l’UE
à 25 et dans les pays en voie d’adhésion. La
majeure partie de ces prêts (6 milliards d’EUR) ont
financé des projets relatifs à l’environnement
urbain (transports et rénovation urbaine).
En 2004, la BEI a porté une attention accrue aux énergies
renouvelables. Lors de la Conférence internationale de Bonn
sur les énergies renouvelables, en 2004, la BEI s’est
engagée à élargir encore la part des énergies
renouvelables dans le total des nouvelles capacités de production
d’électricité qu’elle finance à
l’intérieur de l’UE pour la faire passer d’environ
15 %, à l’heure actuelle, à 50 % d’ici
2010, en accroissant de plus la proportion des énergies renouvelables
d’une origine autre qu’éolienne. Cette mesure
est conforme à l’objectif de l’UE qui vise à
porter d’ici là à 22 % la part des énergies
renouvelables dans la production d’électricité
au sein de l’UE à 25. La BEI envisage en outre, dans
le droit fil du programme de Lisbonne, de financer des projets relatifs
aux énergies renouvelables qui font intervenir des technologies
nouvelles et innovantes et qui, bien que ne satisfaisant pas aux
critères habituels de la Banque en matière de viabilité
économique, présentent néanmoins un potentiel
avéré pour devenir économiquement viables dans
un délai raisonnable.
À l’appui des politiques européennes en matière
de changements climatiques, la BEI a lancé en 2004 de nouvelles
initiatives : le Mécanisme de financement relatif aux changements
climatiques (MFCC) qui, au moyen d’une enveloppe de 500 millions
d’EUR, doit venir en aide aux entreprises européennes
participant au système communautaire d’échange
de quotas d’émission, effectif depuis le 1er janvier
2005 ; le Mécanisme d’assistance technique relatif
aux changements climatiques (MATCC), doté d’une enveloppe
de 10 millions d’EUR, qui permettra de fournir des financements
conditionnels non remboursables pour identifier des projets dans
les pays en transition et en développement qui sont affiliés
au système d’échange de quotas d’émission
; enfin, le Fonds carbone paneuropéen (FCPE), qui devrait
faciliter les échanges de quotas d’émission
et dont la mise au point détaillée est en cours de
discussion avec la Banque mondiale, partenaire de la BEI.
L’approche de la BEI en matière de protection de l’environnement
et de changements climatiques est explicitée dans ses Déclarations
sur l’environnement (2003 et 2004), publiées sur le
site Internet de la Banque.
Le soutien aux politiques communautaires d’aide au développement
et de coopération (3,5 milliards d’EUR)
En 2004, les financements accordés au titre de la FEMIP
ont atteint un montant record de 2,2 milliards d’EU, répartis
entre quatre grands domaines d’intervention : le secteur privé
(33%), les transports (30 %), l’énergie (25 %) et l’environnement
(8 %).
La FEMIP a été instaurée pour développer
le secteur privé et les infrastructures économiques
et sociales dans les pays partenaires méditerranéens,
l’objectif étant de les aider à se préparer
à la mise en place de la zone euro-méditerranéenne
de libre-échange prévue pour 2010 dans le cadre du
processus de Barcelone. La FEMIP permet aux entreprises (y compris
aux investisseurs étrangers) d’avoir accès à
des produits financiers difficiles à obtenir dans la région
(prêts à long terme, financements avec partage des
risques, capital-risque et financement d’assistance technique).
Dans les pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique), l’année
2004 a été caractérisée par un ralentissement
des activités en raison de la situation économique
de la zone, de l’interruption des financements dans des pays
comme la Côte d’Ivoire et le Zimbabwe et des contraintes
liées à l’Accord de Cotonou. Les risques, perçus
comme élevés, et les obstacles administratifs ont
freiné l’investissement étranger direct. Toutefois,
le nombre de projets potentiels est en progression et les éléments
favorisant les investissements du secteur privé dans les
pays ACP s’améliorent lentement mais sûrement.
L’activité d’emprunt en 2004
La BEI a consolidé sa position de tout premier plan sur les
marchés obligataires internationaux. Le volume de ses emprunts
a augmenté de 19 % pour s’établir à 50
milliards d’EUR, montant levé au travers de 282 transactions
réalisées dans 15 monnaies. Les émissions libellées
en EUR (35 % du total des ressources collectées) et en USD
-(36 %) ont représenté la plus large part, suivies
par les opérations en GBP (19 %). Les trois monnaies principales
de la Banque (EUR, GBP, USD) sont ainsi entrées pour 90 %
dans la collecte des ressources. La diversification des monnaies
d’emprunt a par ailleurs été poursuivie, des
émissions ayant été réalisées
dans 12 nouvelles monnaies (10 % de la collecte de ressources),
principalement les monnaies de nouveaux et de futurs États
membres de l’UE.
Dans le cadre de sa stratégie en matière de collecte
de ressources, la BEI a continué à apporter une attention
particulière à la qualité de l’exécution
et aux performances sur le marché secondaire, ce qui a contribué
à maintenir ses obligations au nombre des valeurs stables.
En outre, la Banque s’est toujours tenue prête à
saisir les opportunités d’émissions ciblées
et structurées. Cette stratégie lui a permis d’augmenter
de façon substantielle le volume de ses émissions
et de jouer un rôle de pionnière, notamment en développant
de nouveaux secteurs d’émission à échéances
éloignées, en étant la première à
émettre des emprunts libellés dans de nouvelles monnaies
et en réactivant des segments de marché en sommeil.
L’accueil positif que le marché a réservé
à sa stratégie en matière de collecte de ressources
a été souligné par l’éventail
exceptionnel de distinctions suprêmes qui ont été
décernées à la Banque, parmi lesquelles celles
d’ « Emprunteur de l’année » (IFR),
d’ « Emprunteur le plus impressionnant » (Sondage
Euroweek) et de « Meilleur emprunteur supranational »
(Euromoney).
Les émissions de référence ont permis, vis-à-vis
des investisseurs, d’améliorer la liquidité
et d’offrir un éventail plus large de durées.
Environ 25 % du total des ressources collectées en 2004 étaient
assorties de durées égales ou supérieures à
10 ans. S’agissant de l’euro, une nouvelle émission
pionnière à 15 ans d’un montant de 4 milliards
d’EUR a entraîné la création d’un
segment de référence à échéance
éloignée au côté des principaux émetteurs
souverains. Cette émission a contribué pour une large
part à la diversification de la clientèle d’investisseurs
en Europe, notamment parmi ceux qui recherchent des échéances
éloignées tels que les assureurs et les fonds de pension.
En ce qui concerne l’USD, la Banque s’est distinguée
parmi les emprunteurs internationaux en lançant des emprunts
pour toutes les durées de référence entre deux
et dix ans. Cela lui a également permis de diversifier sa
clientèle d’investisseurs. Les placements en USD auprès
des investisseurs américains ont progressé en volume
: le tiers en moyenne des émissions de référence
dans cette monnaie a été placé aux États-Unis.
Dans le compartiment de la GBP, la Banque a doublé le nombre
des réouvertures de souches de référence et
contribué à la liquidité des échéances
allant jusqu’en 2054.
Le marché japonais est demeuré une source importante
de collecte de fonds pour les émissions en yen ainsi qu’en
monnaies étrangères. Le renforcement de la présence
régionale sur certains autres marchés résulte
de la relance de segments de marchés en sommeil, principalement
celui du dollar australien et celui du dollar canadien. La Banque
a aussi doublé le volume de ses émissions en rand
sud-africain (ZAR), renforçant de la sorte sa position de
premier émetteur étranger dans cette monnaie. Les
opérations d’émission en lire turque et en rouble
russe « synthétiques », qui se caractérisent
par leurs cash-flows libellés en USD, ont constitué
une autre source de diversification.
Un autre domaine où des progrès importants ont été
enregistrés est celui des monnaies des nouveaux et futurs
États membres de l’UE : dans ces monnaies, les émissions
ont totalisé 1,2 milliard d’EUR. Dans cette région,
la Banque a non seulement renforcé la liquidité du
marché et offert un éventail plus large de durées,
mais elle a également emprunté dans trois nouvelles
monnaies (la lire maltaise, le tolar slovène et le lev bulgare)
; dans chaque cas, elle a été le premier émetteur
noté « triple A » ou le premier émetteur
à statut souverain autre que les États en question
à le faire. Tout comme les années précédentes,
la Banque a été, dans les nouveaux et futurs États
membres, le principal émetteur, hormis les émetteurs
souverains locaux. Cette croissance des emprunts en monnaie locale
a permis de soutenir la progression continue des prêts et
de conforter la place de la Banque en tant que première source
de financement dans la région.
Les perspectives d’ensemble
La BEI ne recherche pas la croissance en tant que telle. Elle s’attachera
au contraire à donner encore plus de corps à la stratégie
qu’elle poursuit, qui consiste à mettre l’accent
sur la valeur ajoutée, c’est-à-dire à
privilégier la qualité plutôt que la quantité.
Le concept de « valeur ajoutée » recouvre ici
:
1. la cohérence entre les opérations de prêt
et les objectifs prioritaires de l’UE,
2. la qualité et la viabilité de chaque projet d’investissement,
3. les avantages financiers particuliers attachés aux ressources
fournies par la BEI et le caractère indispensable de ces
avantages pour accélérer les investissements voulus.
Dans la pratique, la BEI s’efforce de limiter la croissance
de ses financements au sein de l’UE-15 à 2 % par an
en valeur nominale, tandis que, dans les nouveaux États membres,
l’activité de prêt devra progresser davantage
pour que la Banque puisse contribuer plus vigoureusement au processus
de rattrapage économique de ces pays. De même, les
prêts en faveur des pays en voie d’adhésion et
des pays candidats, ainsi que des pays tiers, pourront continuer
à progresser à un rythme plus soutenu. Les grandes
priorités de l’activité de prêt demeureront
celles que l’on a mentionnées.
La BEI, en tant qu’institution financière de l’Union
européenne contribuant à la réalisation des
grands objectifs communautaires, met un point d’honneur à
faire preuve d’une large transparence et à communiquer
autant que possible. En tant que banque, cependant, elle a aussi
le devoir de protéger les intérêts légitimes
de ses clients en matière de stratégie commerciale
et de conserver confidentielles leurs informations sensibles. Entre
ces deux positions, la BEI doit trouver un équilibre. Au
cours des dernières années, elle a beaucoup progressé
en matière de transparence et les efforts en ce sens seront
poursuivis.
Sources d’information complémentaires
Pour plus de détails, voir les notes d’information
sur les sujets suivants :
1. Cohésion économique et sociale – développement
régional
2. Mise en oeuvre de l’initiative « Innovation 2010
» (i2i)
3. Le développement des réseaux transeuropéens
(RTE)
4. Les activités de la BEI dans le domaine de l’environnement
en 2004
5. Le soutien du groupe BEI aux PME
6. Capital humain
7. FEMIP - Pays partenaires méditerranéens
8. L’activité de la BEI dans les futurs États
membres de l’Union européenne en 2004
9. Les Balkans occidentaux
10. ACP / Accord de Cotonou
11. Amérique latine et Asie (ALA)
12. Les activités de la BEI en Russie
13. Opérations de la BEI sur les marchés des capitaux
en 2004
14. Politique de transparence, gouvernance et relations avec les
ONG
15. Le Fonds européen d’investissement
Ces notes d’information sont affichées sur le site
Internet de la BEI, www.bei.org, de même que le présent
communiqué de presse et le document intitulé «
Le Groupe BEI en 2004 : projets financés ».
Pour de plus amples renseignements, s’adresser au Département
Communication de la BEI, Sabine Parisse, tél, GSM +352/021459159
+352/4379-3138 - Fax 003524379-3188 - e- mail [email protected].
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