La majorité de la population russe (80 %) est concentrée
dans la partie européenne du pays. Après l'effondrement
de l'Union Soviétique, les Russes se sont précipités
dans les villes afin d'utiliser les nouvelles opportunités
qui s'offraient à eux, ou tout simplement pour fuir la
misère. La campagne s'est alors transformée en
un ensemble de villages déserts ou dans un état
de délabrement, mais aujourd’hui les Russes reviennent
à la campagne. Les datchas ne sont plus uniquement une
source d’approvisionnement en fruits et légumes,
elles constituent un espace de repos et de loisirs.
La société de consommation est encore peu développée
dans les villes et encore moins à la campagne. Parfois
on ne trouve qu’un seul magasin qui approvisionne une
dizaine de villages. Pourtant, le potentiel est intéressant
car les Russes aiment passer leurs week-end dans leur datcha
et doivent souvent emmener leurs provisions avec eux.
En croissance, la consommation est tirée par la classe
moyenne, qui avait quasiment disparu lors de la crise financière
de 1998. A Moscou,
la classe moyenne représente environ le quart de la population.
Le revenu moyen par personne à Moscou est de 550 euros
par mois, contre 150 euros dans le reste du pays.
Le pouvoir d’achat de la population active grandit et
les revenus suivent une tendance à l'homogénéisation
dans les grandes villes. La classe moyenne, avec un revenu moyen
de 300 euros par mois, représente 20 % de la population.
Elle est concentrée à Moscou et à Saint
Petersbourg. La progression du pouvoir d'achat se ressent principalement
sur la classe moyenne mais dans l'ensemble du pays, il est encore
inférieur à celui de 1991. L'évolution
des prix à la consommation dépasse toujours celle
des revenus. Globalement les deux tiers du revenu sont dépensés
dans les produits alimentaires, le loyer et les charges communales.
Evolution comparative du pouvoir d'achat
en Russie par rapport au niveau de 1991 (1991 = 100%).
Source: Demoscope Weekly, N 199-200 (18
avril-1 mai 2005). Version électronique du bulletin «Population
et société», www.demoscope.ru
D'apparition récente, le groupe des nouveaux riches
("Nouveaux Russes") comprend selon les estimations,
entre 5 % et 15 % de la population totale. Les personnes qui
forment ce groupe sont de grands consommateurs de biens de consommation
en tous genres. La classe moyenne est quant à elle composée
d'employés évoluant dans certains secteurs tels
que la publicité, la finance ou le tourisme et dont les
revenus mensuels par personne sont compris entre 200 et 1000
euros. D'une manière générale, la classe
moyenne tend à se rapprocher des "Nouveaux Russes".
Les professeurs, les employés du secteur public, les
médecins, les chercheurs et les retraités sont
les perdants de la transition et ne font pour la plupart pas
partie de la classe moyenne. La retraite moyenne de 2000 roubles
(57 euros) couvre à peine le loyer et les charges. Les
personnes âgées survivent pour la plupart grâce
à leurs enfants, ou bien ils doivent travailler. Il est
très difficile de garder un emploi une fois à
la retraite et il est pratiquement impossible d’en trouver
un après 55 ans. Les personnes âgées, qui
continuent lorsqu'elles le peuvent à travailler, ne trouvent
donc que des emplois non qualifiés : ménage, garde
d’enfants, éboueurs...
Pour appréhender la société russe, l’institut
Interactive Research Group (IRG) parle désormais de "
jet set " pour les riches (2 %), de "jeunes lions",
de "travailleurs optimistes" et de "couples conservateurs"
pour la classe moyenne (20 %), de "survivants ruraux"
pour les paysans (35 %), d’"étudiants affamés"
(12 %) et d’"intelligentsia déprimée"
(33 %).
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