Les investissements étrangers en Russie ont augmenté
en 2003 et 2004, mais leur niveau reste faible. La Russie occupe
la 42ème place dans le monde en terme d’IDE, avec
18 fois moins d'IDE reçus que la Chine et presque deux
fois moins que la Pologne. Les flux d'investissement restent
concentrés sur les matières premières.
En pratique, les barrières administratives font partie
des obstacles principaux aux investissements en Russie. Les
experts estiment que toutes les démarches (procédure
d’enregistrement, expertises et accords au niveau fédéral
et régional…) peuvent durer jusqu’à
9 mois, nécessiter jusqu’à 90 documents
et l’obtention de décisions dans une cinquantaine
d’instances. Il faut rajouter la quasi-absence de communication
entre les pouvoirs fédéraux et régionaux
et la corruption, rencontrée pratiquement à tous
les niveaux.
Le manque de clarté de certaines dispositions importantes
des lois russes en vigueur et leur application arbitraire par
les autorités locales freinent également les investissements.
Parmi les autres obstacles figurent les insuffisances du système
bancaire et le contrôle des changes (la crise financière
de 1998 est encore trop fraîche dans la mémoire
des investisseurs), même si le premier s'est amélioré
et que le second a été assoupli. Il existe également
une différence de traitement entre les entreprises étrangères
et les entreprises russes, dans la mesure où ces dernières
peuvent contourner les impôts et jouissent d'influences
sur les pouvoirs publics leur permettant d'obtenir divers avantages.
D'autre part, l'Administration exerce, comme dans tous les pays
d'Europe centrale et orientale, un contrôle beaucoup plus
strict sur les grandes multinationales étrangères,
dont la présence et surtout le pouvoir ne sont pas appréciées
des populations locales.
Le risque politique décourage les investisseurs. L’exemple
de Yukos a confirmé les craintes des hommes d’affaires
occidentaux. Au niveau suprême les affaires sont encore
très politisées. Le rating de la Coface estime-t-il
ainsi l’environnement politique de la Russie incertain.
Le pays attire en revanche les investissements de portefeuille.
Les transactions sur les marchés financiers en Russie
sont en forte hausse. La progression concerne essentiellement
de transactions en euros et non en dollars, ce qui témoigne
du rapprochement économique entre la Russie et l'Union
européenne. Par ailleurs, la Banque Européenne
pour la Reconstruction et le Développement (BERD) propose
une aide financière par le biais de prêts et d’une
participation dans le capital investi allant jusqu’à
35 %.
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