L’industrie mondiale des cosmétiques bénéficie
d'une croissance supérieure à celle des autres
produits de consommation courante. A l'international, les principaux
acteurs tels que l'Oréal recherchent un positionnement
multi-produits et multi-circuits. Le développement des
activités connexes nécessite la pénétration
de nouveaux circuits de distribution adaptés aux nouveaux
segments de produits.
L’augmentation de la consommation de produits cosmétiques
est habituellement liée au développement des pays.
C'est pourquoi les ventes en Russie ont été multipliées
par quatre entre 1993 et 2003. En 2005, le secteur des parfums
et des cosmétiques devrait générer un chiffre
d’affaires d'environ 5 milliards d’USD.
La Russie est des tout premiers marchés au monde pour
certaines multinationales (Procter & Gamble, Gillette, Oriflame,
Avon...). Certaines d'entre elles (Beiersdorf, Estée
Lauder) étaient même déjà présentes
en Russie avant 1991. De plus en plus, le lancement de nouveaux
produits sur le marché russe est simultané avec
celui sur le marché d’origine. Les firmes locales
deviennent des acteurs puissants sur le marché et donc
des concurrents sérieux pour les multinationales du secteur.
Depuis 1994, le nombre des fabricants locaux est passé
de 13 à près de 200. Leurs produits sont appréciés
localement pour leur composition naturelle, à base d'herbes
et de plantes du pays.
Les consommatrices russes dépensent des sommes importantes
dans les cosmétiques, parfois même au-delà
de ce qui semblerait normal compte tenu de leurs revenus. La
demande des consommateurs locaux est par exemple forte dans
le domaine de la parfumerie, en dépit du niveau élevé
des prix. Les produits bon marché perdent du terrain
et notamment les produits de soin du visage.
Les circuits de distribution sont encore peu développés
mais le secteur se professionnalise et s’organise rapidement.
Les chaînes de boutiques spécialisées telles
qu'Arbat Prestige, ou L’Etoile atteignent les cent millions
de dollars de chiffres d'affaires. Les produits cosmétiques
sont également diffusés dans des chaînes
de minimarkets et de supermarchés et des magasins de
produits non-alimentaires (i.e. Univermag) et d’alimentation,
lesquels louent des stands aux marques de cosmétiques.
Il y a peu dominants, les marchés des villes et les kiosques
perdent du terrain, du fait de l'importance des contrefaçons
et du positionnement bas de gamme de cette offre. La législation
sur la protection des marques est insuffisamment développée.
Souvent, le seul moyen pour distinguer le vrai et le faux est
le prix. Afin de garantir la qualité de service et de
se protéger contre la contrefaçon, les marques
choisissent souvent d'être représentées
en magasins flagships, à leur enseigne. Les firmes telles
qu'Avon et Oriflame vendent la quasi-totalité de leurs
produits par le biais des représentants, souvent des
retraités, femmes au foyer ou étudiants, réalisant
de la vente directe.
Les entreprises étrangères commencent à
élargir leur réseaux de distribution et certaines
arrivent même à créer leur propre réseau.
Les deux tiers des entreprises de cosmétiques sont situées
à Moscou
et dans sa périphérie ou bien à Saint Pétersbourg
ou à Ekaterinbourg pour Kalina. Les distributeurs cherchent
également à s’étendre dans le reste
du pays. Ainsi, Nevskaya Kosmetika a ouvert son propre réseau
de distribution, ce qui permet à l’entreprise répondre
à la demande plus rapidement, plus systématiquement
et à moindre coût. Mirra M a aussi décidé
d’ouvrir des magasins dans toutes les régions de
la Russie.
Le marché russe devrait poursuivre sa croissance activement,
notamment autour de segments peu développés :
produits avant rasage pour les femmes, produits solaires, produits
de beauté homme. Selon la Perfumery and Cosmetic Association
of Russia (PCAM), la valeur du marché russe des cosmétiques
devrait au moins tripler dans les vingt ans à venir.
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