Depuis l'effondrement de l'Union soviétique en 1991,
la Russie est passée par une période de changements
économiques et sociaux. Très peu de personnes
se sont enrichies et pour la majorité de la population
les changements ont signifié un déclin dans les
conditions de vie quotidienne. L'épargne s'est envolée
avec l'inflation. Aujourd’hui encore, les Russes ne font
pas confiance aux banques et gardent leur économies en
dollars chez eux. Souvent les salaires n’ont pas été
payés pendant des mois et même des années
pour certaines professions de la fonction publique (médecins,
professeurs, mineurs...). Le système de santé
s’est considérablement dégradé, faute
de moyens. En 1991, plus du tiers de la population de l'URSS
vivait sous le seuil de pauvreté. Mais l'améloriation
du niveau de vie des Russes est notable depuis le début
du millénaire.
Les retraités, soit près de quarante millions
de personnes, sont les laissés pour compte de la transition
économique. Leurs économies ont été
englouties par l’inflation des premières années
de la transition. Ceux-ci doivent le plus souvent poursuivre
une activité salariée, car le montant de leur
pension ne suffit pas à les faire vivre. Les avantages
en nature (tarifs avantageux des transports, gratuité
de certains médicaments, etc.) ont été
remplacés début 2005 par des indemnités
pécuniaires. Les militaires, les étudiants et
les titulaires de pensions d’invalidité sont également
considérés comme des perdants de la transition.
Les régions occupées par les minorités
ont généralement des niveaux de vie inférieurs
à celles des régions russes, autrefois privilégiées
par le pouvoir soviétique. Le niveau de vie dans la capitale
est en décalage complet avec le reste du pays.
L’état des infrastructures laisse à désirer.
L’eau du robinet n’est pas potable en Russie, les
routes sont mal entretenues, dans certaines régions il
y a toujours des pénuries d’électricité
et d’eau chaude. Les communications, en particulier la
Poste et le réseau de transport, ne sont pas à
la hauteur des normes européennes. La dégradation
de l'environnement constitue un des lourds héritages
du communisme. Ainsi la mer d’Aral, pompée sans
retenue pour alimenter les plantations de coton, s’est
réduite de 50 % en vingt ans.
Une autre menace récente contrarie la vie quotidienne
des Russes : le terrorisme. La prise d’otages au Théâtre
de Moscou, les attentats-suicide dans le métro de la
capitale et la prise d’otages à Beslan ont laissé
des milliers de familles dans le deuil.
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