L'Etat russe éprouve traditionnellement des difficultés
à collecter l'impôt, y compris depuis la création
d'une police fiscale. L’évasion fiscale concerne
les sociétés et les citoyens. Pour enrayer les
fuites de capitaux, la Russie surveille étroitement les
transactions en devises avec l’étranger. La fraude
est "naturelle" pour les entreprises, qui ne sont
pas en mesure de payer les impôts exorbitants demandés.
La police fiscale mène des actions publicitaires afin
de sensibiliser les citoyens à payer leurs impôts
consciencieusement. La publicité télévisée
« Paie tes impôts et dors tranquillement »
fait maintenant partie du folklore local.
A l'impôt sur les sociétés (24 %) s'ajoutent
une taxe locative, la TVA, et la taxe sur le chiffre d’affaires
(1 %) et les "règles comptables", selon lesquelles
de nombreuses charges déductibles dans les pays occidentaux
ne le sont pas en Russie. En pratique, chaque entreprise est
contrainte de tenir une double comptabilité et de ne
déclarer qu’une partie du salaire versé.
De plus, afin de se protéger contre d'éventuels
contrôles fiscaux, les entrepreneurs doivent payer une
rente à la mafia, qui contrôle de grands pans de
l'économie privée. On considère qu'une
majorité d'entreprises russes reversent 10 à 20
% de leur profits aux organisations criminelles.
La TVA a été introduite en Russie en 1992. Le
taux standard est de 20 %, mais il existe également un
taux de 10 % sur les produits pour enfants, les livres, l’édition,
les médicaments et de 0 % sur les produits destinés
à l’export. Récemment, le gouvernement a
décidé de ne plus appliquer la TVA dans certains
cas tels que les prêts internes des entreprises, mais
d'autre part, des opérations qui étaient exemptes
de TVA auparavant sont imposées aujourd’hui, comme
par exemple les transferts de brevets, de marques, de droits
sur la propriété intellectuelle. Le taux de TVA
devrait baisser à 13 % en 2006, afin de réduire
l'évasion et de stimuler la croissance économique.
L’impôt sur le revenu est appliqué selon
un taux unique de 13 %. Les charges sociales (appelées
« Taxe Sociale Unique ») sont lourdes, le taux minimum
étant de 26%.
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